Amelia Earhart, la plus grande aviatrice du monde
Par Bernard Marck, aux Editions Arthaud.
Amelia Earhart ? Voici une aviatrice qui en remontrait aux hommes en une époque, les années 30 où les femmes devaient encore se taire.
Non seulement, la jeune Américaine s’impose dans un milieu fortement machiste, mais elle égale même les plus grands. Ainsi, en 1932, cinq ans après le vol historique de Charles Lindbergh, elle franchit à son tour l’Atlantique, seule à bord d’un monomoteur. Elle enchaîne les exploits, réussit plusieurs traversées record des États-Unis, accomplit une traversée du Pacifique jusqu’à Hawaï, enthousiasme les foules.
Elle devient rapidement la plus grande aviatrice du monde, fermement décidée à conserver son sceptre de reine incontestable de l’air. Pour régner définitivement, cette femme qui a su rassembler les aviatrices du monde entier au sein d’une même association - les Ninety-Nines - doit réaliser un tour du monde, un vrai, en suivant l’Equateur…
C’est au cours de la dernière étape, qui lui impose de survoler le Pacifique sur plus de onze mille kilomètres, qu’elle disparaît aux commandes de son bimoteur Lockheed Electra.
C’est là que commence un mystère et c’est là également que commence véritablement l’ouvrage de Bernard Marck.
Après une enquête méticuleuse, qui se base sur le formidable travail du journaliste américain Fred Goerner, l’auteur rassemble des éléments troublants d’où se dégage peu à peu une vérité terrifiante. L’aviatrice n’a pas été engloutie avec son appareil et son navigateur le 2 juillet 1937. Elle est morte plusieurs mois plus tard dans une prison japonaise, sur l’île de Saïpan.
Toutefois, il existe une réalité encore plus extraordinaire : les autorités américaines connaissaient son sort et se sont employées, surtout à la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la dissimuler à leur opinion. L’hypothèse de Bernard Marck nous fait alors entrer dans le monde d’un autre conflit : la Guerre froide.